mercredi 20 août 2014

Wish I was here... Ou "le Rôle de ma vie"

La semaine dernière, je me suis octroyée une petite pause ciné en solo. En 2004, j'avais adoré le film Garden State, le premier film de Zach Braff. Il y interprétait un acteur de 25 ans sous Prozac qui, faute de rôles, en était réduit à travailler comme serveur dans un restaurant tendance de LA. Un jour, sa maman meurt, et le voilà forcé de rentrer au bercail et de stopper net sa fuite en avant.
Il y était question de l'échec, de l'incidence des choix de nos parents sur notre vie d'adulte et de la dépression. Et bien sûr, de l'amour. Petit bonus, la présence de Jim Parson (AKA Sheldon, mon idole) bien avant le big hit de The Big Bang Theory (mon plaisir coupable du dimanche matin).





Zach Braff est de retour avec à peu près les même thèmes, la même fantaisie et une sacrée gueule de bois. Les rôles ont été (un peu) redistribués. Le voici père de famille, marié, deux enfants et pas tout-à-fait affranchi de son père. Son frère vit seul dans un mobile-home, sa maman n'est plus, et son père lui annonce sa maladie. Bref, ce n'est pas la joie.


A partir de cette situation peu réjouissante, il se retrouve contraint de faire le point sur sa carrière, sur son mariage, sur l'éducation de ses enfants, sur ses relations avec son frère et sur sa vie spirituelle. Ce dernier point donne d'ailleurs lieu à une réflexion intelligente sur la religion et ses possibles dérives, notamment avec les enfants. (Évidemment, avec les développements récents du conflit israélo-palestinien, cela donne un relief d'autant plus intéressant au propos de Braff). 

Alors d'accord, certaines scènes sont proches du feel-good movie où tout le monde finit par se dire qu'ils s'aiment et que les crasses qu'ils ont pu se faire par le passé ne comptent pas. Mouais. Il me semble que c'est parfois un peu plus compliqué.

Néanmoins, Braff touchent souvent juste et semble enfin s'assumer, comme le montre cette scène de connivence avec Jim Parson, lors d'une audition pour une série de SF. Les deux rivaux échangent sur leur amour de Star Trek comme deux geeks (et je n'emploie pas ce terme de manière péjorative, soyons clairs) fiers de leur érudition pour un genre incroyablement riche mais dévoyé par des productions minables. Au-delà de la référence évidente au personnage de Sheldon dans The Big Bang Theory, cette scène répond à celle de Garden State où Braff et Peter Sarsgaard se moquent de Parson parce qu'il parle Klingon.

Il est également question de la difficulté d'être parent, et du fait qu'on grandit avec ses enfants autant qu'on les éduque (mention spéciale au cours de math dispensé par la petite Joey King) et du fait que parfois, on ne fait pas ce qu'il faut par déni ou manque de courage. (Comme fermer les yeux sur le choix de l'école huppée mais ultra religieuse que les grand-parents ont choisie parce que c'est eux qui la paient).

Enfin, on sent dans ce film un réel respect pour les femmes. Il s'en dégage une révolte face aux responsabilités fortes portées par la gente féminines quand les hommes n'ont souvent que la poursuite de leur accomplissement à assouvir (scène de couple douloureuse entre Kate Hudson et son mari, qui réalise qu'elle ne vit littéralement que pour nourrir sa famille). Ce constat est encore plus douloureux face à cette petite fille enfermée dans le carcan de la religion et qui refuse de se baigner.

Bref, Le Rôle de ma vie n'est pas la bombe poétique et émotionnelle que fut Garden State, mais il s'inscrit comme une suite non-officielle logique et efficace. J'y vois personnellement une certaine honnêteté intellectuelle qui me convient.






Birchbox août 2014

Aujourd'hui, j'ai reçu ma Birchbox. Yeah! Je sais, je devrais la commenter systématiquement, mais le temps manque cruellement...

Alors, ce mois-ci, je dois dire que je suis plutôt contente. Je n'ai eu que des produits dont je vais me servir (pas de BB Cream ou autre crème teintée qui me ferait très vite ressembler à une carotte).

 Voici la boîte magique ...
 Quand on l'ouvre, on découvre le menu qui commence par un édito dédié à la paresse... (Du coup, vu le temps horrible de ce mois d'août, ça perd un peu de son impact mais bon, pas la faute de Birchbox).


Quand on soulève le menu (que je n'ouvrirai qu'à la fin) on découvre les produits joliment rangés dans une trouve transparente bien pratique pour l'avion ou le sac de sport (ce serait bien que je ressorte le mien un de ces quatre, d'ailleurs, mais ceci est un autre débat). En plus, j'aime bien les trousses transparentes...


Sans plus attendre, le 1er produit : Balance Me - Wonder Eye Cream (7.5 ml). Il s'agit d'une crème hydratante pour le contour de l'oeil. Le genre de produit que j'adore recevoir : c'est super utile et ça coûte un bras (ici, il s'agit de la moitié d'un full size, ce qui va me permettre de tenir un petit bout de temps avec ce flacon). L'odeur est de plus très agréable.


2ème produit : WHISH - Almond Body Butter (22 ml). Il s'agit d'un beurre corporel (en tube???) qui sent trèèèès bon l'amande. La quantité semble un peu légère, mais c'est suffisant pour deux bonnes applications au moins.


Ensuite, j'ai trouvé ceci: BEFINE - Warming Clay Mask. Il s'agit d'un masque à l'argile avec de la cardamome, de l'arnica et de la grenade (une application seulement ici, un peu léger pour donner un avis précis). J'avais reçu un échantillon de crème de nuit au cacao il y a quelques mois. La quantité était un peu limite là aussi, mais j'avais vraiment apprécié le produit en lui-même.

 4ème produit: Number 4 - Super Comb Prep & Protect (spray de 30 ml). Il s'agit apparemment d'un coiffant qui hydrate et protège les cheveux de la chaleur et des UV. Bon, pourquoi pas. J'utilise déjà le Beauty Protector qui est juste une tuerie sans nom donc je doute que ce produit me fasse changer d'avis. Mais bon, je l'essaierai quand même.


Dernier produit, MODELCO - Blush Peach Bellini (3.6 g). Et là, je suis super contente car j'avais envie de m'offrir un blush poudre couleur pêche pour l'automne. Tada... Et le plus, c'est que ce mois-ci, Birchbox a offert à ses abonnées la possibilité de choisir entre deux produits. Moi, j'ai choisi le blush mais on pouvait opter pour un soin capillaire.

Bref, ce mois-ci, j'aime vraiment beaucoup. En plus, quand on fait le calcul, cela reste avantageux.

Dernière chose : j'aimerais tenter la Glossy Box, dont j'entends beaucoup de bien. Si quelqu'un souhaite me parrainer, laissez-moi un com ou un mail. 

vendredi 15 août 2014

Le millionnaire shortbread : orgie de chocolat et de caramel...

Aujourd'hui, c'est retrouvailles familiales avec le retour pour quelques jours de mon frère, exilé en Alsace. Pour l'occasion, j'ai décidé de faire une pâtisserie très régressive, que ma petite soeur adore (je fais confiance à mes parents pour le reste du festin pantagruélique qui nous attend ce soir).

Le Millionnaire shortbread, c'est une pâtisserie que j'ai découverte lors d'une kermesse quand je travaillais dans une école élémentaire sur Cherbourg. Une maman anglaise avait fait cette pâtisserie et avait fait tourner la recette devant l'enthousiasme suscité. Il s'agit d'une base sablé type shortbread (du beurre, du beurre, du beurre!!!!) sur laquelle on dépose une couche de caramel ultra fondant, et que l'on recouvre à son tour de chocolat au lait. Le Nirvana!
Le souci, c'est que la maman en question a à mon avis faussé la recette pour qu'on ne l'égale jamais (en fait, c'est peut-être nous qui avons mal compris ses instructions, mais on ne va pas le dire): le caramel n'avait jamais cette consistance fondante qui fait toute la gourmandise de ce dessert. C'était plutôt un caramel dur type carambar. Du coup, j'ai abandonné l'idée.

Et puis des années plus tard, ayant perdu la recette, je l'ai recherchée la recette sur internet et fait des essais plus concluants.

Aujourd'hui, je teste la recette de ce livre (à shopper ici):

Je recommande au passage chaudement ce livre qui est une vraie mine d'or de recettes parfaites pour le tea time et le petit-dej (mes deux repas préférés, curieusement).

Première étape, il faut confectionner le biscuit. Pour cela, il faut pétrir 110gr de beurre doux coupé en dés, 115gr de farine et 25gr de sucre glace (j'ai mis du sucre en poudre car comme d'habitude, j'ai oublié d'acheter quelque chose). On étale dans un moule carré ou rectangulaire sur une feuille de papier cuisson. Pas la peine de prendre un moule trop grand, Le mien fait à peine 10 cm sur 15.



On met le tout au four pendant 30 minutes à 160°C (chaleur tournante) et on attend que ça refroidisse avant de passer à la suite.

Etape suivante : on prépare le caramel. Pour cela, on met dans une casserole 50gr de beurre, 50 gr de sirop d'érable (normalement, c'est du Golden Syrup, mais je n'en ai pas trouvé), 50 gr de sucre en poudre (oui parce qu'il faut que ce soit sucré, quand même) et une boîte de lait concentré (sucré, hein, vous aurez compris). On laisse fondre le tout sur feu moyen puis on baisse le feu et on laisse cuire 7 minutes en remuant régulièrement. On laisse couler le caramel sur la base biscuitée et on laisse prendre au réfrigérateur. 



Pour terminer, on fait fondre au bain marie 150 gr de chocolat (moi j'ai mis du chocolat au lait, mais un bon chocolat noir fait tout aussi bien l'affaire) avec 50 gr de beurre, on laisse refroidir 5 minutes (c'est une étape très importante pour l'aspect du chocolat) et on coule sur le gâteau. Le beurre permet au chocolat de prendre une texture de ganache qui facilite le découpage. On réfrigère encore un petit quart d'heure, on découpe des carrés avec un couteau préalablement plongé dans l'eau chaude et c'est prêt.



Verdict: c'est une pâtisserie qui accompagne à merveille thé et café. Par contre, c'est extrêmement riche et ça peut vite devenir écœurant, d'où l'intérêt de le servir comme une gourmandise au café plutôt qu'en dessert.
 
Pour vous donner une idée du résultat final, je vous mets cette photo du site http://woldontheworld.wordpress.com/ qui se rapproche beaucoup du résultat obtenu mais que je n'ai pas eu le temps de photographier.



N'hésitez pas à me faire part de vos essais si ce dessert vous inspire. Bon week end prolongé !

lundi 11 août 2014

Le riz au lait aux Carambars



Pour mon anniversaire, ma petite sœur m'a offert ce livre (à shopper ici):






C'est qu'elle connaît bien mes vilains défauts (Quoi??? Qui a dit que j'étais gourmande??? ).

En mode flemmarde mais gueule sucrée, j'ai cherché une recette simple à réaliser avec l'assistance de mini Zombie (AKA La Luz de Mi Vida).

Il ne me faut pas longtemps pour trouver mon bonheur: du riz au lait aux Carambars ! 4 ingrédients (réduits à 3 car je n'ai pas trouvé de sucre vanillé dans mon placard) et une seule casserole à salir (bon, on ne compte pas la passoire). Le bonheur pour un dimanche pyjama.

Pour réaliser cette recette pour 4 personnes gourmandes, il faut:

  • 130 g de riz rond
  • 65 cl de lait
  • 8 Carambars (la recette en prévoit 6, mais comme il n'y a pas de sucre autre que le sachet de sucre vanillé, ça fait quand même léger, j'en ai donc rajouté 2 en fin de cuisson)
  • 1 sachet de sucre vanillé (normalement)


Il faut commencer par précuire le riz cinq minutes dans de l'eau bouillante.

Ensuite, il faut porter le riz avec le lait, le sucre vanillé et les Carambars à ébullition puis poursuivre la cuisson à feu doux. La recette prévoit 25 minutes, on peut aller jusqu'à 35 sans problème. Attention, c'est la partie intense de la recette : il faut remuer assez régulièrement.

Une fois la cuisson achevée, on verse le riz dans des ramequins ou des petits verres, on laisse refroidir et on met au réfrigérateur jusqu'au moment de déguster.

Et voilà!

Verdict, je conseille l'ajout de 2 ou 3 Carambars ou bien de sucrer un peu le lait. C'est sûr, c'est moins diététique, mais ça apporterait un plus gustatif (même si le résultat tel quel n'est pas si mal). Une autre solution consisterait peut-être à utiliser du lait entier afin de mieux fixer la saveur du caramel.
N'hésitez pas à me faire un retour sur vos essais.

Et avant de vous laisser, il faut quand même que je vous fasse profiter de la meilleure blague des Carambars déballés par les soins de Z:

''Quel superhéros annonce l'heure le plus vite possible???

- Speed - heure Man, of course! ''


dimanche 10 août 2014

Périgord... Mon amour! ou mes vacances en Dordogne.

Aujourd'hui, j'ai décidé de poster sur mes vacances en Dordogne.

En effet, j'ai une passion (et aussi une grande frustration dans ma vie, car je ne le fais pas assez souvent à mon goût), c'est organiser des petits séjours avec Super Chéri et Mini-Zombie (dont j'ai déjà parler lors d'un article sur les Zombies et la puériculture). Évidemment, maintenant que Z est là, c'est plus contraignant (ça l'était surtout quand elle était bébé). Mais ça crée du challenge.

Je vais vous parler du havre de paix que nous nous sommes trouvé quand on a besoin de décompresser et de prendre le soleil, au cœur du Périgord.

En plus, mon doudou et moi, nous aimons bien manger. C'est donc le lieu idéal pour nous.

Nous avons séjourné dans une maison rustique mais plutôt confortable dans le village de Saint Martial de Nabirat, loué grâce au site Homelidays. Pour quinze jours, nous avons déboursé 700€, ce qui est plutôt correct quand on voit les tarifs pratiqués par les campings et les hôtels voisins. Pour ce prix-là, nous avons pu bénéficier d'une cuisine équipée convenablement, de deux chambres avec lits doubles et d'une salle de bain spacieuse et bien agencée. La terrasse donnait également sur un grand pré, bref, ambiance rurale garantie (et les bestioles qui vont avec, d'ailleurs...). Et j'oubliais: notre adorable voisine nous approvisionnait régulièrement en légumes de son potager et en œufs frais.

Ce n'était pas le grand luxe, mais c'était suffisant pour que l'on se sente bien, loin de notre maison pendant deux semaines. Et puis avec un tout-petit, il faut prévoir un minimum de confort.

En ce qui concerne les attractions touristiques, ce n'est pas ce qui manque.

Alors pour commencer, il y a le train touristique de Martel, AKA "le Truffadou" (ça fait rêver, non?)

Pour 10€50 par adulte (gratuit pour les mioches) on a le droit à un petit tour dans la campagne du Haut Quercy en train à vapeur (attention aux vêtements clairs, qui prennent cher avec les particules de charbons). Lorsqu'on passe dans les tunnels, quand la locomotive tracte les wagons (oui, parce qu'à l'allée, elle les pousse), on a droit à une vision fantomatique entre la lumière tamisée et les vapeurs. Une vraie plongée au cœur du 19ème siècle.
Plusieurs arrêts sont proposés, avec la possibilité de descendre admirer le panorama.

Et pour les gens qui ne souhaitent pas connaître les joies de la vapeur, il y a la possibilité de choisir des créneaux (moins chers, en plus) avec la locomotive diesel (avec ses wagons street art).

Le plus : une institution qui existe et qui fonctionne grâce à la volonté de passionnés du chemin de fer. Cela donne une ambiance vraiment conviviale et des commentaires vraiment intéressants. En plus, c'est un train à vapeur, quoi!!!! Ma fille a adoré!

Autre endroit d'exception: les Jardins de Marqueyssac. Il s'agit de jardins suspendus au dessus de la Dordogne. On y trouve des paysages verdoyants, qui changent d'un lieu à un autre. On passe d'un labyrinthe en buis taillés à des jardins à la française avec ses grandes allées qui rappellent Versailles en passant par des bois où l'on s'attend à croiser les Sylvains de Princesse Mononoke.
 

Cette année, on assiste également à une exposition de photo-montages qui se fondent dans le décor avec ses elfes, ses fées et ses animaux fantastiques.
Et petit plus non négligeable, un salon de thé dont la terrasse offre un point de vue magnifique (en plus de glaces artisanales à se damner...)
L'entrée est de 7.80€ par adulte, gratuit pour les moins de 10 ans.

La Dordogne, c'est aussi la région des châteaux. Il y en a PARTOUT !!!!

Celui que j'ai préféré, c'est le château des Milandes, ancienne demeure de Josephine Baker. A l'intérieur, une exposition complète sur la vie de l'artiste (costumes de scène, mobilier, enregistrements, etc.). A l'extérieur, un jardin verdoyant dans lequel a lieu un spectacle de rapaces fait par des fauconniers passionnés par leurs oiseaux. Les gosses adorent (et les parents aussi, d'ailleurs). Les oiseaux sont également visibles en dehors des spectacles dans des cages (oui, moi non plus, je n'aime pas ce mot) relativement spacieuses. L'entrée est de 9.20 € par adulte et gratuit pour les moins de 5 ans.


Mais on trouve aussi le château de Beynac, où ont été tournés de nombreux films (et quand on a de la chance, on tombe sur un guide très passionné qui fourmille d'anecdotes et de détails historiques)... (9€ par adulte, gratuit pour les moins de 5 ans).





Ou encore Castelnaud, dans la plus pure tradition des châteaux-forts cathares (qui abrite une impressionnante collection d'armes en tous genres et de toutes tailles) et se targue à juste titre d'être un musée de la guerre. (8.60€ par adulte et gratuit pour les moins de 10 ans).
Il est à noter que plusieurs restaurants offrent des repas corrects et peu onéreux dans le village médiéval. Nous avons opté pour la terrasse des Tilleuls (efficace puisque qu'on peu manger à l'extérieur même s'il pleut). On a pu regretter certains raccourcis (vinaigrette industrielle, frites surgelée) face à la qualité des ingrédients locaux (viande excellente, noix bio, magret fumé artisanal).

 



 Sinon, quand on fait un peu de route, on découvre avec plaisir le château de Biron (même si l'organisation donne un peu plus dans le flou artistique) (8€ par adulte) et sa petite auberge qui propose une salade périgourdine à tomber (on même temps, c'est le seul).





Il y a aussi le cloître de Cadouin (qui offre une documentation simplissime avec son livret plastifié usé jusqu'à la corde, mais d'une clarté rarement égalée). 6.20€ par adulte.





Mais cette liste est loin d'être exhaustive.

Détail amusant, Z a développé une passion pour les grottes. Là encore, il y a de quoi faire: de la "petite" grotte à concrétions de Domme (8€ par personne) à Lascaux 2 en passant par le Gouffre de Padirac (réservation obligatoire en août pour éviter 90 minutes de queue), les mioches adorent et les parents apprennent plein de trucs.



Petit bémol: l'accueil sur Lascaux 2 est un peu moyen, surtout vu le prix (9.90€ par adulte). Les enfants et bébés bruyants sont invités (exhortés) à sortir très rapidement, et les visites se font à la chaine, créant parfois des embouteillages. De plus, les billets ne sont pas vendus sur place: si on ne le sait pas, on fait la route pour rien. Néanmoins, cela reste un site exceptionnel.



A contrario, Padirac semble cher (10.50€ par adulte) mais si on a pris la peine de réserver ses billets à l'avance, c'est vraiment une visite géniale. La grotte est mise en valeur par des jeux de lumière intelligents, les guides restent sympathiques malgré l'afflux de touristes et les ascenseurs mis à disposition évitent de transformer la remontée en corvée.


Enfin, n'hésiter pas à pousser jusqu'à Rocamadour si vous allez à Padirac. C'est l'un des plus beaux villages de France, et même s'il faut être prêt à marcher, ça en vaut la peine.












Voilà pour nos vacances. J'espère vous avoir donné envie d'y faire un tour.


lundi 4 août 2014

Cerveau!!!! Cerveau!!!! Les Zombies selon Max Brooks...

Aujourd'hui, nous allons parler Zombies!!! Trop cool, non?

Alors voilà. Il y a quelques mois, alors que ma fille faisait sa sieste, je décidai de regarder le film World War Z, le blockbuster avec Brad Pitt (excellente excuse à lui tout-seul pour regarder le plus mauvais des films). Après une première partie allègrement pompée sur 28 Jours plus tard, nous voici catapultés vers un road movie qui emmène le héros (baroudeur? mercenaire? journaliste?) dans le monde entier dans le but d'identifier les causes de tout ce bordel.
Il y a quelques bonnes idées, ne nous en cachons pas, mais cela manque cruellement d'hémoglobine, malgré des scènes qui pourtant s'y prêtent!!! Hélas, je suis dans l'incapacité de faire une réelle critique car 20 minutes avant la fin, mon mini-zombie personnel s'est réveillé... Étrangement, j'ai trouvé incongru de poursuivre le visionnage du festival de zombies devant ma fille de 3 ans. Et je n'ai jamais trouvé le temps (ou l'envie?) de regarder la fin. Mais les vacances sont là, je vais peut-être m'y replonger.



Cependant, et c'est là que ça devient intéressant, j'ai eu envie de lire les bouquins qui ont inspiré ce film. Tout d'abord, il y a le roman éponyme écrit par Max Brooks (fils du célèbre Mel) et publié en 2006 (en fait, ce n'est pas le premier, mais c'est par celui-ci que j'ai commencé).



Le titre anglais: World War Z, An Oral History of the Zombie War, relate la contamination massive du monde par le virus Solanum, le chaos et la reconstruction qui s'en suit. Il s'agit en fait de la version rationalisée d'une invasion de zombies, tels qu'on a pu les voir récemment dans la série The Walking Dead ou encore le film 28 Jours plus tard.
Cet ouvrage se lit assez rapidement et avec plaisir. J'ai commencé à le lire sur un long trajet en train et c'était exactement le type de lecture qui aide à tromper l'ennui. La langue est simple, peu élaborée, mais cela tient surtout au parti pris de l'auteur, qui a choisi de représenter la guerre (car sous des allures de roman horrifique, c'est bien d'un récit de guerre dont il est question) à travers le prisme d'une multitude de témoignages glanés dans le monde entier.
En effet, ce qui fait que ce roman est plus intelligent qu'il n'y paraît se trouve dans le dispositif narratif. Le lecteur suit un envoyé des Nations Unies qui a pour mission de compiler des témoignages à travers le monde. Cet agent intervient finalement très peu (deux ou trois questions par chapitre). Même si l'auteur prend le parti d'un narrateur intradiégétique, son ressenti et ses émotions restent opaques. Il assume ainsi pleinement son rôle de chroniqueur. Ici, nous ne sommes pas dans l'action, mais dans la réflexion que les atrocités passées imposent.
A partir d'une brève introduction, de témoignage en témoignage, de pays en pays, de classe sociale en classe sociale, l'intrigue se dessine, tantôt par des récits violents et gores dignes des meilleurs films d'horreur (les premières contaminations à l'hôpital sont glaçantes), tantôt par des constats déchirants rappelant les mouvements de population fuyant la guerre et les camps de réfugiés que l'on peut voir sur le JT (les familles tentant désespérément d'émigrer n'importe où alors que leurs proches sont déjà contaminés) ou encore les interviews de leaders économiques ou politiques qui relatent stoïquement la défaillance des dirigeants. Ce qui m'a le plus interpelée, c'est le réalisme avec lequel Brooks dépeint le néo-journalisme dans ce qu'il peut avoir de plus abject. Les média sont tellement avides de sensationnalisme qu'ils en oublient leur mission première : informer. C'est finalement la désinformation qui fera basculer les puissances mondiales dans le chaos. (Un chapitre dépeint la télé-réalité dans ce qu'elle a de plus vil, loft à la clé).
Quand on sait que Brooks a écrit dans un contexte économique et politique bien particulier (le début de l'enlisement en Irak, grippe aviaire, attentats du 11 septembre encore récents, etc.) on ne peut s'empêcher de voir une parabole sur la désacralisation des valeurs américaines, sur le cynisme nauséabond des grands groupes média, l'incompétence des puissants et la perte de confiance de l'individu face au collectif.
Mais Brooks ne voit pas tout en noir. Sa guerre à lui oblige le collectif à se souder, à recentrer les priorités et reconquérir les valeurs perdues. Mais à quel prix? Beaucoup de solutions sont envisagées, mais les dommages collatéraux semblent inévitables.

Mais cette invasion n'a pas toujours assumé un ton grave et apocalyptique.

En effet, c'est avec un ouvrage plutôt humoristique que Brooks a commencé sa série sur les Zombies: The Zombie Survival Guide (2003). J'ai lu ce livre dans la foulée, et je dois avouer que j'attendais quelque chose d'un peu plus étoffé. Au final, ce délire de guide hyper-réaliste - inspiré de guides de survie en milieux hostiles tout ce qu'il y a de plus sérieux - finit par tourner en rond. Néanmoins, on peut saluer la complexité du monde qui déjà se construit dans l'esprit de l'auteur. Toutefois, si j'ai un conseil à donner, ce serait de commencer par la lecture de cet opus, qui donne déjà un avant-goût de l'univers et de l'humour bien particulier de Brooks, toujours prompt à pointer la volonté du commun des mortels à s'accrocher à ses convictions, aussi ridicules soit-elles.