mardi 23 décembre 2014

Interstellar... Le film que j'ai eu envie de voir toute ma vie...

J'aurai mis le temps à l'écrire, celui-ci, mais je ne voulais pas me rater, car il s'agit tout de même du film que j'attends avec impatience depuis des mois, j'ai nommé Interstellar, de Christopher Nolan.  Comme j'ai eu énormément de mal à me faire une opinion sur le film (et que de toute façon, c'est du très grand spectacle), j'ai décidé d'aller le voir une deuxième  troisième fois (parce qu'en fait, j'ai vraiment beaucoup aimé). Passionnée par la conquête spatiale quand j'étais gamine (oui, c'est une passion qui côtoie très bien les poupées Barbie et leurs robes de princesse, je ne vois pas où est le problème), Interstellar, malgré ses défaut, reste définitivement LE film que j'ai eu envie de voir toute ma vie (les plans sur Saturne sont juste à pleurer...)

J'ai eu la chance de le voir en avant-première grâce à Gaumont, et de voir l'interview de Christopher Nolan en live, juste avant. Ouais, je sais, c'est la classe! Je ne vous dirai pas à quel point les questions du journaliste (un ponte de Ciné Live, si j'ai bien compris, mais je n'ai pas retenu son nom) frôlaient le ridicule (du genre, "Les femmes sont fragiles, mais en même temps elles sont fortes, z'êtes d'accord???"... Je caricature à peine...). Par contre, Nolan a su rebondir sur les lieux communs qu'on lui a tendus pour évoquer la genèse du film, ses choix de réalisation et sa relation au cinéma en général (Ah oui, je me souviens, le journaliste lui a demandé sa définition du cinéma. Car oui, Christopher Nolan peut faire un article pour Larousse pendant une interview! C'était assez rigolo, parce que ma voisine, que je ne connaissais absolument pas, soupirait en même temps que moi aux niaiseries entendues...). En revanche, il est resté très évasif sur les détails scénaristiques, insistant sur l'importance d'en savoir le moins possible pour aborder le film dans les meilleures conditions (comme Nolan l'a souvent fait, si l'on excepte sa saga Dark Knight, il a gardé le secret le plus longtemps possible sur le scénario). C'est dommage, et finalement, l'interview aurait peut-être davantage eu sa place après la projection du film. Mais cela reste un événement très appréciable pour la cinéphile que je suis.

Interstellar, c'est quoi? Voici la bande annonce pour vous donner envie...


A partir de maintenant, je risque de faire pas mal de spoilers. Si vous n'avez pas encore vu le film, attendez avant de lire la suite. En fait, je vous propose plus ma vision du film qu'une véritable critique.

Pour commencer, Interstellar est truffé de références ciné. La presse en a largement parlé. On y trouve du Stanley Kubrick avec son 2001, ou encore du Philip Kaufman avec L’étoffe des Héros. Mais pas seulement. Nolan se tourne aussi vers la SF contemporaine avec des films comme Contact (bizarrement, déjà avec Matthew McConaughy, dans le rôle de celui qui reste) ou encore Sunshine de Danny Boyle, avec son vaisseau bringuebalant et ses héros / martyres des temps modernes partis pour sauver le monde dans une mission quasi-suicidaire.

On a beaucoup parlé également du scénario originel, travaillé avec Spielberg. Et au risque d'en faire hurler plus d'un, quel bonheur que Spielberg ait lâché le projet! Je vois d'ici ce qu'il aurait pu faire d'Interstellar: une énième thérapie familiale déguisée en superproduction. Attention, j'ai beaucoup de respect pour Spielberg: il a posé les jalons de la SF et du fantastique actuels (oui, moi aussi j'ai pleuré comme une madeleine devant ET, et je prends toujours autant mon pied quand je regarde la saga Indiana Jones). Et oui, il nous bluffe encore régulièrement avec les effets visuels de ses films. J'en veux pour preuve la scène d'invasion de la Guerre des Mondes, devant laquelle je suis restée scotchée l'autre soir alors que je m'adonnais à mon activité favorite: le zapping. Néanmoins, il est temps de laisser la place à des conceptions nouvelles, une vision neuve qui correspond davantage à l'air du temps. En cela, j'avais déjà beaucoup aimé Sunshine, de Boyle (on y retrouvait déjà le thème de l'exploration spatiale et du don de soi). Mais avec Interstellar, Nolan nous offre un vrai renouveau, même si cela peut sembler paradoxal quand on voit le nombre de références cinéma du film.

Nolan prête à son film la résonance d'une reconstitution historique. Dès les premières images, le dénouement est évident: la mission de la dernière chance est un succès. Cela commence avec des images d'archive, et Ellen Burstyn nous explique que son fermier de père était aussi pilote. On se doute très vite qu'il s'agit de Murphy, la fille de Cooper (McConaughey). Sauver le monde n'est dès lors plus un enjeu mais un devoir de mémoire. Le sacrifice ultime a été fait. Une fois ce point posé, le film peut commencer, et Cooper apparaît, il se réveille d'un rêve récurrent qui le ramène à son passé de pilote, période de sa vie où il a vraiment existé pour lui-même. Mais Cooper n'est plus qu'un fermier, issu d'une génération coincée entre les excès de leurs parents et la nécessité de préparer leurs enfants au pire. Et pour évoquer le pire, Nolan choisit une image parlante, la poussière qui rappelle sans équivoque les Dust Bowls qui ont frappé l'Amérique dans les années 30.


Symboles d'une terre épuisée, les Dust Bowls sont représentés à l'échelle planétaire et l'humanité, qui a déjà essuyé de lourdes pertes à travers le monde, commence à prendre conscience que la fin est proche.
C'est alors que l'Homme, dans une démarche anthropocentriste, décide qu'il faut survivre à la terre, coûte que coûte. En découle alors un plan A - programme hyper ambition totalement illusoire qui consiste à déplacer toute la population sur une autre planète alors même que la technologie permettant une telle initiative n'existe pas encore -  et un plan B - pragmatique et cruel, consistant à recréer une colonie à partir de quelques astronautes et de milliers d'embryons cryogénisés (Welcome to a Brave New World...).

C'est dans ce contexte pré-apocalyptique que Cooper se retrouve dans la position de l'élu, choisi et littéralement guidé par une force supérieure (Dieu? Une puissance extra-terrestre? Des être du futur?) aux commandes de la navette.

Bercé d'illusions, Cooper le bien-nommé (enfermé dans ses contradictions) choisit de croire au plan A et part, laissant derrière lui ses enfants. Lors d'une scène où Cooper discute avec son beau-père (John Lightgow, d'une sobriété magistrale) sur le bien-fondé de son départ, Nolan congédie poliment mais définitivement Spielberg: non, Cooper n'est pas un égocentrique irresponsable qui laisse ses enfants derrière lui par pur égoïsme. Il est lucide. La séparation est douloureuse, mais nécessaire. 

Et c'est quand Cooper dit au revoir à sa fille que commence l'odyssée... Ici, il n'est nullement question de longue préparation, d'entraînement, et de longs palabres. Il quitte la chambre de Murphy pour se retrouver aux commandes de la navette.

Le périple commence alors. Je ne tenterai pas de pointer les incohérences scientifiques du film. Il y en a, certes, mais comme dans beaucoup de films de SF, j'ai envie de vous répondre. J'ai fait le choix, à ce moment-là, de me laisser embarquer. Et les images de l'espace sont grandioses. Saturne, le trou noir Gargantua, et même ce plan sur la terre qui s'éloigne sont bluffants de réalisme. Le tout est porté par la sublime musique d'Hans Zimmer (qui tourne en boucle, depuis, sur mon Deezer).

L'expédition, composée de 4 astronautes plus ou moins chevronnés et de deux robots intelligents (je crois bien que ce sont mes personnages préférés...), part avec l'objectif d'explorer trois planètes, marquées par des balises laissées par d'autres astronautes, partis seuls en repérage. (L'idée fait froid dans le dos, quand on sait que 10 sont partis, et seulement 3 sont susceptibles d'être sauvés).

C'est avec la première planète que se pose d'emblée le problème de la relativité du temps. Recouverte d'eau, balayée par des vagues gigantesques, c'est en fait un lieu terrible. Orbitant autour du trou noir, cette planète voit le temps s'écouler beaucoup plus lentement que sur Terre. Un décalage de près de 20 ans se crée donc entre les astronautes partis l'explorer (pour peu de résultats et une perte très lourde) et celui resté à bord du vaisseau. Les sacrifices consentis par les explorateurs deviennent tangibles à ce moment précis. Pour entériner ce point, Cooper, parti 2 ou 3 heures, prend de plein fouet 20 ans de messages laissés par son fils. En quelques instants il voit son fils, un ado connaissant les premiers émois amoureux, se transformer en adulte usé par les difficultés de la vie sur terre et le deuil. Ses dernières paroles sont terribles : il laisse partir son père, qui n'est plus pour lui qu'un fantôme, mort depuis longtemps (le notion de fantôme est d'ailleurs récurrente dans le film). Et c'est sans doute à ce moment-là que le père et le fils se disent adieu (moment déjà annoncé dès les premières minutes du film, mais j'y reviendrai). 

L'écran vire au noir, Cooper est effondré, et c'est alors que sa fille adulte, (Jessica Chastain) se rappelle à lui. Ce n'est plus une petite fille, mais une adulte (scientifique  travaillant sur Terre, de son côté, pour sauver le monde), qui explique qu'elle a vécu avec le choix adulte fait alors qu'elle n'avait que 10 ans, de ne plus parler à son père. Elle revient cependant, avec toute la maturité dont elle est capable et son cœur brisé de fillette, demander à son père de tenir sa promesse: revenir alors que tous deux ont le même âge. (Alors là, je ne vous raconte pas les raclements de gorge et les rhumes soudains dans la salle... Pour les détracteurs de Nolan qui ont parlé du manque d'émotion, je pense que cette seule scène suffit à leur donner tort).

C'est également à ce moment-là de l'intrigue que le film se dédouble. On quitte les explorateurs pour rejoindre Murphy sur terre, en compagnie de ceux qui sont restés. Elle travaille en compagnie du professeur Brand (Michael Caine forever!), instigateur de la mission Lazarus. Elle garde des contacts limités avec son frère, lui qui a abandonné tout espoir en son père, et voit quotidiennement la poussière s'accumuler. Très vite, elle va réaliser qu'elle a été victime d'un mensonge terrible. Ce que Brand cherche à faire est impossible et il le sait. Il en fait la confession sur son lit de mort. Cette figure paternelle bienveillante laisse alors tomber son masque. Est-ce un homme ayant consenti le sacrifice ultime? Celui d'être le salaud qui laissera mourir la humains sans broncher? Le traître qui trompe ceux qui lui sont chers (y compris sa propre fille, partie pour la mission) pour un dessein bien plus grand que lui-même? Ou est-ce simple un égocentrique mégalomaniaque? Cette parenthèse narrative s'achève alors comme elle a commencé, avec le visage de Jessica Chastain, déformé par le doute et peur, qui demande à son père s'il savait, s'il a sciemment choisi de les abandonner.


Dans l'entre-fait, les astronautes ont atteint la deuxième planète. Ils savent que si ce n'est pas la bonne, le retour sur Terre n'est plus possible. Or, ils vont eux-aussi devoir affronter la réalité et abandonner ce qui leur reste de foi en l'humanité. Ils réveillent le premier astronaute, celui qui a contribué à mettre en place le projet, Mann ("The best of us" selon Amelia / Anne Hathaway.) Cette scène fait écho à l'une des premières conversations entre Cooper et Amelia, lorsque cette dernière explique que ce qu'ils trouveront dans l'espace sera sans doute effrayant, terrible (elle emploie le mot "formidable" en anglais) mais pas mauvais ("evil"). Elle sous-entend alors que le mal, c'est l'Homme. Et c'est précisément Mann, trahissant ses convictions profondes, qui les attirent sur son monde stérile, ne tenant plus face à la solitude et au désespoir. (J'ai trouvé d'ailleurs cette page, qui relate l'arrivée et le séjour de Mann sur la planète de glace).  Alors que Mann leur dépeint un faux tableau de sa planète, ils reçoivent le message de Murphy: il n'a jamais été question du plan A - sauver les gens sur Terre. Mann savait, confirme. Le mal vient bien de l'homme, sous la forme d'un "mensonge abominable" (toujours dans la bouche de Hathaway). Face à cette révélation, Cooper veut rentrer vers ses enfants. Lui aussi est trahi. La promesse faite par Brand, c'était "Go up there, save them". Mann, dont la supercherie n'a pas encore été révélée, tente alors de tuer Cooper. Il est tombé de son piédestal, il sait que Cooper est meilleur que lui. Mais ce qui l'obsède, c'est la survie à tout prix. C'est un lâche, bassement ramené à sa condition d'homme faible, et il accepte de vivre avec. Le dénouement de cet épisode est une fois de plus meurtrier, et Cooper et Amelia se retrouvent seuls, en route vers la dernière planète. Mais Cooper fait le sacrifice ultime pour permettre à Amelia de rejoindre celui qu'elle aime et plonge dans le trou noir. 

Bon, alors là, j'avoue, j'ai trouvé ça un peu facile. Les être supérieurs qui conçoivent un espace en plein milieu d'un trou noir pour que le héros puisse transmettre à sa fille les données qui lui permettront de sauver le monde, et qui est donc en fait le fameux fantôme mentionné au début du film... Bon... Sans compter que les données sont transmises en morse par une montre magique... Ca en fait des pages de notes à retranscrire... Passons... Mais il survit, cet insolent !

Nous arrivons donc au Happy End qui fait à peu près le même effet que le dénouement d'Inception: le héros a accompli sa mission, il se réveille auprès de ceux qu'il a sauvés, pas loin d'un siècle plus tard. Il tient sa promesse et revient auprès de Murphy, vieille dame au seuil de la mort, aïeule de très nombreux enfants et scientifique respectée pour sa contribution à l'humanité. Tant et si bien que Cooper, qui croit qu'on a nommé la station après lui, fait rire le médecin qui s'occupe de lui. Sa contribution devient dérisoire et c'est sa fille qui a sauvé le monde

J'ai lu ici une interprétation intéressante qui comparait ce passage du film à une expérience de mort imminente (la forme cylindrique de la station spatiale serait en fait le tunnel de lumière, le fait d'être entouré par les être qui nous sont chers, etc.) qui répondrait au soliloque de Mann sur le fait que nos enfants seraient le prolongement de notre propre existence. C'est une façon de l'interpréter, mais le fait que ni sa défunte femme ni son fils n'apparaissent à ce moment là me laisse dubitative. Et le choix narratif qui consiste à commencer le film par des vidéos de témoignages historiques va également à l'encontre de cette vision à mon sens.

Enfin, certains ont trouvé que la construction d'une histoire d'amour entre Cooper et Amelia à la fin du film était malvenue. Je ne suis pas vraiment d'accord avec ça. A mon sens, ce n'est pas vraiment la femme de sa vie qu'il part retrouver à la fin du film (sur les conseils de Murphy), c'est plutôt la seule personne avec qui il peut encore partager quelque chose, la seule qui a connu le même décalage temporel. C'est en fait en tant que pionnier qu'il décide de partir fonder une colonie avec elle. Il n'est nullement question d'amour au sens romantique du terme mais plutôt de la recherche d'un compagnon.

La véritable histoire d'amour, c'est plutôt celle qui unit Cooper à sa fille Murphy. C'est d'amour filial dont il est question. Cooper apparaît très tôt comme un personnage tiraillé entre ses responsabilités de père et de pourvoyeur alimentaire pour les hommes (il est bon agriculteur mais déteste cela) et sa gloire passée en tant que pilote pour la NASA (carrière vite abandonnée face à l'évolution géopolitique mondiale). Cette dichotomie est parfaitement illustrée par ses enfants: son fils Tom sera fermier (il aime ça et fait face à ses responsabilités quand Cooper part) quand sa fille Murphy, jeune surdouée un brin têtue, refusera de céder à la pression scolaire et aux discours de propagande prodigués par une école soucieuse de former de bons petits soldats. Et alors que sa séparation avec son fils est pacifiée mais définitive (il laisse derrière lui quelqu'un qui poursuivra son oeuvre, le déchargera de cette vie de responsabilités), son départ est une vraie déchirure entre Murphy et lui. C'est leur passion pour la science et l'exploration qui les unit, mais c'est aussi ce qui les sépare. Pourtant, malgré sa colère, Murphy reste la seule à croire en lui, et quand Brand s'avère être un imposteur, c'est elle qui reprend le flambeau et continue à croire. Et finalement, ce qui motivera Cooper à revenir, c'est la promesse qu'il lui fait : il reviendra. Ce schéma familial est annoncé dès le début, alors que les Cooper poursuivent un drone. Un pneu du camion crève, et Cooper charge son fils de le réparer, en lui disant qu'il ne sera pas toujours là. Quand le drone paraît, le père et la fille se lance à la poursuite de l'engin. Le fils est le seul à se soucier du pneu, à avoir les pieds sur terre. Et alors que Cooper laisse le volant à Tom, il manque de tomber dans un précipice. Cooper ironise alors: "Voilà qui répond à la question 'Te jetterais-tu du haut d'un immeuble si je te le demandais?'". Cette histoire de famille est le fondement-même du film.

Pour conclure cette très longue interprétation, je dirais qu'Interstellar est à la fois profondément mystique et pourtant résolument athée. On peut attribuer à chaque personnage une référence biblique. Murphy - nommée après une loi scientifique - apparaît comme un messie dont la foi est mise à rude épreuve (son dernier message ressemble fortement au doute émis par Jésus sur la croix), Brand apparaît comme Judas, Amelia a des allures de prêtresse prophétisant l'avenir mais aussi d'Eve des temps modernes, Tom / Thomas est l'homme pragmatique dont les pieds restent fermement ancrés sur Terre. Mais dans tout ça, la force supérieure qui guide l'Homme vers sa survie, c'est en fait lui-même. Une version super-évoluée de la race humaine, capable de maîtriser le temps et la gravité. Bon, je passerai sur le paradoxe temporel à la Terminator (Qui vient en premier : John Connor ou Kyle Reese?). En définitif, il semblerait que l'Homme soit seul, et que son seul espoir réside en lui-même.

dimanche 7 décembre 2014

Journée parisienne en amoureux

Hier, j'ai profité que mon petit monstre était en week end avec son oncle et sa tante pour m'évader à Paris avec mon amoureux. Et au programme (après une recherche de place de parking épique) nous avons visité l'expo consacrée au studio Ghibli  et vu la pièce de théâtre Frangines. Voici un petit topo rapide pour vous parler de ces deux événements que j'ai trouvés bien rafraîchissants.


Après avoir vu l'expo Marvel (mal construite, le cul entre deux chaises, pas du tout didactique, surfant sur les films...), j'avais un peu peur du traitement qu'aurait pu avoir un monstre de l'animation tel que Ghibli. Malgré tout, il s'agit de Ghibli, et rien qu'en voyant cette affiche, ça donne sacrément envie. J'ai donc réservé mes billets coupe-file sur le site. C'est une détail important puisque j'ai pu réserver le matin même et éviter une queue assez impressionnante (après, il y a un petit surcoût et l'expo est déjà chère - 15.50 €  en tarif plein). Autre fait notable, nous sommes arrivés avec plus d'une heure de retard (aaahhh... Paris et sa circulation...) et cela n'a posé aucun problème. 

Lorsqu'on arrive, on nous propose un audioguide (inclus dans le prix du billet) qui propose des explications claires sur des points très techniques de l'animation. Moi qui suis venue en profane, j'ai trouvé ça hyper clair, et je crois que j'ai à peu près tout compris (Nan, parce que ça, c'est comme les trucs de logique : je comprends vite, mais faut m'expliquer longtemps...). Ça commence par des panneaux expliquant les principaux termes techniques. Seul petit bémol, le sens proposé par ces panneaux :  quand la salle d'accueil est bondée, on est obligé de les lire à l'envers (de la droite vers la gauche). Et c'est vraiment le SEUL défaut que j'y est trouvé. 
On passe ensuite à une rétrospective des films du studio sous forme de dessins accompagnés d'une date et d'un titre. Cela va du film le plus récent au tout premier. Ce premier parcours est régulièrement ponctué de: "ah oui ! ça aussi c'était vachement bien!". 
Puis on arrive dans l'espace réservé aux dessins. Chaque section tourne autour d'un film et est accompagnée d'explications sur l'animation de séquences clefs. On trouve également toute une pièce dédiée aux œuvres télévisuelles chapeautée par le grand Hayao Miyazaki. Je n'ai qu'un mot pour en parler : PASSIONNANT.

Par contre, ce n'est pas du tout fait pour les jeunes enfants. Il faut avoir la patience d'écouter des explications très techniques sur des dessins pas forcément toujours clairs pour de jeunes yeux. Donc, à réserver à des enfants à partir de 8 ou 10 ans, s'ils aiment l'univers. 
Par contre, moi qui adore acheter une petite babiole dans la boutique de l'expo quand j'ai aimé, ben j'ai renoncé quand j'ai vu les prix. Parce que franchement, une peluche de noiraude à 15€, faut pas pousser mémé dans les orties, là, quand même... Le catalogue de l'expo vaut 36€, c'est un peu cher mais pas tant que ça par rapport à d'autres expo. Cela dit, il manque cruellement d'explications. Enfin, pas de reproduction si ce n'est des cartes postales à 2.50€ l'unité (si, si!) et des pochettes en plastique qui valent un rein... Bref, moi qui voulais offrir à mon bébé d'amour une peluche Totoro, c'est râpé...

Et juste parce que j'adore ce film...



Autre événement marquant de la soirée, ma première vraie sortie au théâtre (A bientôt 35 ans, il était temps!). OK, j'ai déjà vu des spectacles musicaux, mais jamais de vraie pièce de théâtre dans un vrai théâtre. En farfouillant sur les sites de billets pas trop chers, nous avons choisi la pièce Frangines.


Bon, ce n'est pas Beckett, mais ça reste une petite comédie bien sympathique, portée par deux comédiennes hilarante et pleines de peps. C'est bien écrit, ça met le doigt là où ça fait mal, c'est sans temps morts... Bref, une bonne soirée garantie. Et ce n'était pas gagné pour une pièce où deux nanas se baladent en pyjama pendant 1h20.

dimanche 2 novembre 2014

Tchi Tchaaa !!! Part II

La deuxième expérience de cette semaine cinéma incroyablement riche, ce fut John Wick, avec Keanu Reeves (autre quinqua extrêmement bien conservé...).


 La première fois que j'ai vu la bande annonce, je suis restée assez dubitative...


C'est l'histoire d'un mec qui veut tuer plein d'autres mecs parce qu'un mec a tué son chien et volé sa voiture. Voilà, voilà pour le scénario... Un peu léger donc... C'est quitte ou double... Soit c'est une bouse infâme, soit c'est un film d'action hyper décomplexé et même jouissif...

Après avoir subi les attaques répétés du type "On va voir John Wick! On va voir John Wick! Dis, s'te plaît! On va voir John Wick!" par mon adolescent mari de 42 ans, nous avons donc décidé de voir l'ovni.

Et là, vraiment pas de surprise sur le scénario. Ce qui est surprenant, en revanche, c'est le ton employé. En plus d'être extrêmement violent, ce film est également incroyablement drôle. Les réalisateurs emploient un ton décalé et construit un univers où les méchants on un code d'honneur, certes assez spécial, mais bien ancré. (L'idée de l'hôtel / zone neutre est à ce titre une excellente idée). La mythologie construite autour du personnage principal instille une atmosphère à la fois sombre et corrosive, John Wick apparaît comme un croque-mitaine des temps modernes qui s'amuse comme un petit fou à trouver de nouveaux moyens pour dessouder ses victimes (que des méchants, hein!).

On sort du cinéma en se disant qu'on n'a certainement pas vu le film du siècle, mais avec la satisfaction coupable d'avoir vu tous ces gens s'entre-tuer pour de faux. J'adhère complètement.

samedi 1 novembre 2014

Tchi tchaaaa...! Part I

Cette semaine, j'ai eu la chance d'aller trois fois au cinéma. Trois fois!!!! Le truc qui ne m'est pas arrivé depuis... depuis... Ben depuis la semaine où j'ai accouché en janvier 2011... Les enfants seraient-ils des sangsues culturelles???  (Et je ne vous parle même pas de la cadence de mes lectures... en 2011, j'ai dû lire 2 livres, 4 l'année suivante, bref... J'étais tel Djizeuss dans le désert...). Mais je m'égare... Et je ne préciserai pas que j'écris ce billet en faisant une partie endiablée de Croque-Carotte avec ma petite sangsue d'amour à moi (oui parce qu'il ne faut pas croire, je me plains mais en vrai je l'adore d'amour).

Donc, je disais, j'ai vu trois films, et attention, c'est du lourd!!!

J'ai commencé piano avec le dernier Woody Allen, Magic in the Moonlight.



C'est l'histoire d'un prestidigitateur anglais génial mais avec un léger problème d'ego. Il est extrêmement cartésien, et l'une de ses spécialités est de démasquer les gens qui prétendent avoir un don de voyance. Il est alors contacté par un ami qui le charge de démasquer une médium très douée qui doit épouser le beau et riche héritier d'une famille (très) crédule. C'est là qu'intervient Emma Stone, en jeune fille extralucide pétillante et intelligente.  Nous sommes dans les années 30, sur la Côte d'Azure (carte postale assurée si on est en mal d'évasion).
J'ai eu le plaisir d'y voir mon idole British absolue, j'ai nommé Colin Firth (Coliiiiiiiin!!!!!), et Emma Stone nous rappelle une fois de plus à quel point elle est douée.Le film se suit avec plaisir, il n'y a pas de problème de rythme comme ça peut parfois être le cas, mais cela reste une comédie romantique sans plus d'impact.
Si je veux vraiment être tatillonne (et faire ressortir mes penchants féministes), ce serait sur la différence d'âge entre les protagonistes in love que je m'attarderais (oui, parce que je ne pense pas vraiment faire de spoiler si je vous dis qu'une certaine tension amoureuse se crée entre les personnages principaux, hein! On s'en doute un peu...). Attention, je n'ai rien contre les gens qui tombent amoureux, quel que soit leur âge, leur sexe, etc. Tant que ça se passe entre adultes consentants, moi, ça me va.Ce n'est pas du tout ce qui m'ennuie. Ce qui m'ennuie, c'est la différence de traitement que l'on peut observer entre un couple où la femme est la plus âgée (on sent clairement un jugement, une anomalie) et un couple où l'homme est le plus âgé (quel Don Juan!). Et pour ce film, ça ne gêne absolument personne qu'un quinquagénaire (aussi sexy soit-il) face la cours à une jeune fille de 25 ans (en tous cas, je n'ai rien lu qui ressemblait à cela dans la presse).
Mais ce détail mis à part, je recommande ce film. Et pourtant, je suis loin d'être une fan du grand Woodie.

En attendant, voici la bande annonce...





vendredi 31 octobre 2014

Veggie Pie à l'anglaise...

Après mes aventures saint-honoresques du week end dernier, j'ai eu envie de faire quelque chose avec les restes de pâte feuilletée. J'ai trouvé dans le livre "Made in London" la recette de le veggie pie (ou tourte végétarienne). C'est hyper facile à faire, c'est plein de bonnes choses et cela peut très bien être fait avec de la pâte feuilletée du commerce.



Pour réaliser la recette, il vous faudra:
- 100 g de lentilles corail
- 1 patate douce
- 1 aubergine
- 1 filet d'huile d'olive
- 2 cuillères à soupe de crème fraîche épaisse
- le jus d'1/2 citron
- 2 rouleaux de pâte feuilletée
- 1 oeuf
- sel, poivre




  1. Préchauffer le four à 210°C.
  2. Faire cuire les lentilles corail en suivant les instructions sur le paquet (si vous les achetez en vrac dans un magasin bio, il faudra les faire cuire 20 minutes).
  3. Faire cuire la patate douce à l'eau (20 à 25 minutes). Vérifier la cuisson avec la pointe d'un couteau, l'égoutter et l'éplucher.
  4. Couper l'aubergine en deux dans le sens de la longueur, sale, arroser d'huile d'olive et enfourner 25 minutes.
  5. Dans le mixer, mettre les lentilles, la patate douce, la crème, saler et poivrer puis mixer.
  6. Couper grossièrement l'aubergine et l'arroser avec le jus de citron.
  7. Préchauffer le four à 180°C.
  8. Sur une plaque de cuisson, étaler une rouleau de pâte feuilletée. Garnir avec une première couche de mélange patate douce / lentilles. Mettre une couche d'aubergines. Terminer avec une couche lentilles / patate douce.
  9. Recouvrir avec le deuxième disque de pâte et souder les bords à l'aide d'une fourchette.
  10. Dorer avec l'oeuf bâtu.
  11. Enfourner 25 minutes.


J'ai servi avec une salade de concombre et le reste des aubergines. Un vrai délice.

dimanche 26 octobre 2014

Challenge du week end... Le Saint-Honoré

Galvanisée par mes mercredis soirs passés devant l'émission de M6 "Le Meilleur Pâtissier", je me sens venir des humeurs sucrées ce weekend ... En mal de sensations fortes culinaires, j'ai demandé à mon amie Sarah (qui nous fait régulièrement saliver devant les photos de ses œuvres) de me lancer un défi. J'avais envie de quelque chose de rétro et si possible avec de la pâte feuilletée (je n'en ai jamais fait, c'est donc l'occasion qui fait le larron). Son choix s'est porté sur le Saint-Honoré, dessert qui éveille pour moi beaucoup de nostalgie: c'était l'un des desserts préférés de mon grand-père, et mon papa en faisait assez régulièrement quand j'étais petite. (Et pour tout dire, je n'aimais pas trop ce dessert qui mêlait trop de saveurs pour mon palais d'enfant. Je préférais alors les bons gâteaux au chocolat et les roulés à la confiture).

Alors c'est parti pour le Saint-Honoré. Je vais me baser sur le blog (au demeurant très complet) de Mercotte, la vraie star du show de M6. Je ne me suis pas embarquée dans la préparation d'une crème chiboust ou diplomate, j'ai fait simplissime.



Dimanche - 9h25.

Je viens de réaliser la première étape de ma pâte feuilletée en me basant sur la recette de Mercotte que vous trouverez ici. Voici les ingrédients dont vous aurez besoin.


Pour la détrempe (base de la pâte à laquelle on incorpore après le beurre):

  • 250g de farine;
  • 50 g de beurre ramolli;
  • 7 g de sel (ça a l'air beaucoup mais je suis les proportions données);
  • 1/8 de litre d'eau, soit 125 g;
  • quelques gouttes de vinaigre d'alcool blanc.
A l'aide du robot, j'ai réalisé une pâte. Je l'ai rassemblée en une belle boule, j'ai fait une incision en croix assez profonde pour ensuite étaler les bords et me retrouver avec une forme carrée, et pour terminer j'ai filmé et mis au réfrigérateur.



Pendant ce temps, j'ai préparé mon beurre. J'ai placé une plaquette de 250 grammes dans un film alimentaire, et à l'aide de mon rouleau à pâtisserie, je l'ai étalée de manière à obtenir un rectangle plat. Trop enthousiaste, j'ai obtenu un rectangle de 15cm sur 20, quand Mercotte prône un carré de 15 cm sur 15 cm. J'espère pouvoir rattraper cela avec le façonnage. J'ai également remis au réfrigérateur, et j'attends au minimum une demi-heure que les deux éléments de ma pâte soient à la même température.







Pour aller plus loin, en attendant, j'ai trouvé cette vidéo très instructive.


10h12 - Les deux premiers tours viennent d'être faits. (OK, ce n'est pas parfait, mais c'est ma première, OKAYYYY????)

Voici en photo les premières étapes. Je pense que ce n'est pas parfait et que du beurre s'est un peu échappé de ma détrempe. On verra à la cuisson ce que ça donne.


On étale la détrempe puis on referme les bords (et je crois que la forme compte vraiment et qu'il aurait fallu une forme carrée, c'est pour ça que mon résultat final laisse à désirer.)


Un fois le beurre emprisonné, on étale le pâton de manière à obtenir une bande qu'on fait tourner d'un quart de tour, et dont on rabat les bords l'un sur l'autre (d'abord à droite puis à gauche, toujours) et on répète l'opération pour donner les deux premiers tours. (On fait deux empreintes de doigts pour repérer le nombre de tours.





11h54 - Les tours sont donnés, la pâte est abaissée et le fond est prêt à cuire (une fois passé minimum une demi-heure au frais).



Prochaine étape, les petits choux. En attendant, je vais aller prendre un bon bain pour me détendre (parce que quand même, c'est du stress, tout ça...)

13h53 - Bon, en fait je n'ai pas pris de bain. À la place, je procrastine dans mon plus beau pyjama du dimanche.

Je viens de faire mes petits choux. Encore une fois, il faut prendre en considération que c'est mon baptême du feu des petits choux. J'en ai fait un peu à Noël dernier, mais ce n'était pas une franche réussite.
Et aujourd'hui, je m'y suis reprise à deux fois (la première fournée souffrait d'une pâte trop liquide).

J'ai utilisé:
  • 125 g d'eau
  • 55 g de beurre
  • une pincée de sel
  • 75 g de farine tamisée
  • 2 oeufs.
On commence par porter à ébullition l'eau, le beurre et le sel. Hors du feu, on incorpore la farine puis on retravaille le mélange à la cuillère en bois pendant 3 minutes. On met ensuite la préparation dans la cuve du robot et on met en marche pour aider la préparation à refroidir. Au bout de 5 minutes, on ajoute les œufs un par un (la préparation doit être homogène avant l'ajout de l’œuf suivant).

Ensuite, avec une poche à douille, on forme les choux sur une plaque recouverte de papier cuisson, on dore avec un jaune d'oeuf additionné d'eau et on enfourne 35 minutes à 185 °C.

Et voilà!!!




15h - Nouvelle étape: la crème pâtissière (hyper vanillée)

Alors là, j'ai suivi la recette de Mercotte à la lettre (en fait non, les ingrédients, j'ai pris la version "tout le monde à ça dans son frigo"!). Il faut:
  • 1/4 de litre de lait (normal, hein, pas micro-filtré à $50 le dé à coudre);
  • 4 jaunes d'oeufs
  • une gousse de vanille
  • 10 g de maïzena
  • 10 g de farine (pas de "farine forte" chez moi).
On casse les oeufs et on réserve les jaunes dans un cul de poule (les blancs pourront servir à une énième tentative de macarons râtés). Après avoir fendu en deux et gratté la gousse de vanille, on ajoute les graines aux jaunes et on porte le lait à ébullition en laissant les cosses y infuser. Pendant ce temps, on fait blanchir légèrement les jaunes en les fouettant avec le sucre puis on ajoute les farines. Quand le lait bout, on l'ajoute à la préparation, on mélange vivement et remet le tout sur le feu, dans la casserole. On reporte à ébullition puis en laisse épaissir une minute ou deux. Cela va très vite. Pour finir, on débarrasse dans un récipient et on filme au contact. On fait refroidir rapidement. 



17h50 - Gâteau finalisé, yeah!!!

J'ai commencé par cuire mon fond de pâte feuilletée (pas très rond mais c'est pas grave, c'est de l'art!). Après l'avoir enfourné 15 minutes à 190° C entre deux plaques de cuisson et de feuilles de papier sulfurisé, je l'ai saupoudré de sucre glace et enfourné à nouveau 10 minutes à 225. (Là, c'était trop, les bords étaient trop cuits).


Après avoir sélectionné les petits choux que j'allais utiliser, j'ai fait mon caramel (120 g de sucre avec 3 cuillères à soupe d'eau). J'ai garni les choux de crème pâtissière. J'ai ensuite assemblé le tout avec le caramel (je me suis un peu brûlé les doigts au passage...). L'idée, c'est d'en mettre sur les choux et de se servir aussi du caramel pour les fixer sur le fond de pâte feuilletée.



 J'ai ensuite garni l'intérieur de mon Saint Honoré avec le reste de crème pâtissière.



 Pour finir, j'ai monté la crème liquide en chantilly en utilisant 25 ml de crème liquide entière avec 10 gr de sucre glace (ajouté à la fin) et les graines d'une gousse de vanilles.







Et voici mon oeuvre.

Verdict, c'est beaucoup de travail si on décide de le faire sur une seule journée. Mais la pâte feuilletée peut-être préparée à l'avance ou remplacée par un fond de pâte brisée. On peut également étaler les préparations sur 2 ou 3 jours pour limiter le travail. Quant à la crème, une chiboust et / ou une diplomate ont une meilleure tenue, donc, si on cherche à épater la galerie, c'est plus intéressant, mais c'est aussi plus technique. Je reste assez fière de ma création. C'est la première fois que je me lance dans quelque chose d'aussi ambitieux, et le résultat est plutôt joli.

L'autre intérêt de ce dessert, ce sont les déclinaisons qu'il offre. (Pourquoi ne pas faire une déclinaison avec de la crème à la pistache et des framboises?)

J'espère que je vous ai donné envie.



vendredi 24 octobre 2014

The Hunger Games...

Pour trouver l'inspiration, lorsque je crée de nouvelles séquences pour les élèves, je me tourne parfois vers la littérature pour adolescents. Etant dans l'optique de créer une séquence sur le thème de la rébellion pour mes classes de troisième, je me suis donc tournée vers The Hunger Games après avoir vu le deuxième opus de la saga. Je n'avais pas gardé un très bon souvenir du premier film, mais le deuxième est vraiment pas mal.
J'ai donc commandé le premier tome cet été, et je viens de le terminer. Et je dois dire que j'ai plutôt aimé l'expérience. Ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est efficace et distrayant.



Le style est simple, sans fioriture, à l'image de son personnage principal. Le récit est conté par l'héroïne, Katniss Everdeen, à la première personne du singulier et au présent simple. La narration est linéaire, ce qui se prête particulièrement à l'intrigue et crée un lien émotionnel avec le lecteur, puisque la tension ressentie par les personnages monte au fur et à mesure.

L'intrigue, particulièrement âpre, est d'une cruauté peu commune si on considère le public visé. Dans une société américaine futuriste, après la montée des eaux et la réduction dramatique du territoire américain, les Etats-Unis se composent de Panem, une nation toute puissante et victorieuse où les habitants vivent dans le luxe, et de douze districts asservis, dont la fonction première est d'approvisionner Panem en matières premières et en produits manufacturés. 
Pour maintenir les districts dans la servitude, Panem organise tous les ans les "Hunger Games" (littéralement, les jeux de la faim), terrifiant programme de téléréalité qui oblige des "tributs" (jeunes gens âgés de  12 à 20 ans) à s’entre-tuer pour espérer rentrer chez eux. Les candidats sont tirés au sort lors de cérémonies organisées dans chaque district - les "reapings" ou fauchages. Un couple est sélectionné dans chaque district, préparé par un mentor et ce qui ressemble à une chargée de communication pendant quelques jours, puis jeté dans une arène avec seulement deux règles claires - le dernier à être en vie est le vainqueur, et les candidats doivent rester dans leur cercle les deux premières minutes du jeu, sous peine d'exploser - et une règle implicite - le cannibalisme n'est pas toléré. 

C'est là que Katniss entre en jeu. Jeune fille chef de famille dans le district minier, Katniss subvient aux besoins des siens après la mort de son père en chassant et en commerçant au marché noir. Endurcie par la vie, elle est tout de même terrifiée (et révoltée) par la perspective des jeux. Mais quand sa petite sœur est sélectionnée, elle n'hésite pas une seconde et se porte volontaire pour l'épargner. 
L'auteur dresse un portrait de l'héroïne peu flatteur. Traumatisée par la mort de son père et la défaillance de sa mère endeuillée, elle est dépeinte comme une "control freak" aigrie et qui refuse de laisser les sentiments prendre le dessus. Attention, elle reste dotée d'un véritable sens moral et refuse l'injustice. Mais elle est aussi pragmatique, elle n'hésite pas, par exemple, à parler de son inimitié pour Bouton d'Or, le chat décati de sa sœur, qu'elle a cherché à noyer pour s'éviter une bouche de plus à nourrir. (Ambiance!)
Alors forcément, on est bien loin des héroïnes stéréotypées dont la préoccupation première est de trouver l'Amour. Au contraire, elle comprend très vite comment fonctionne les jeux de pouvoir (il existe un système de sponsorisation au sein de l'arène, basé sur la cote de popularité de chaque joueur) et les faux-semblants. Elle porte également à bout de bras son compagnon d'infortune, Peeta, dans l'enfer de l'arène.
En clair, c'est une survivante qui n'a pas peur de se salir les mains. Et en ces temps où on est encore obligés d'expliquer aux jeunes filles ce qu'est l'égalité des sexes et que non, elle n'ont pas à s'interdire des métiers, des attitudes, des ambitions typiquement masculins, ça fait du bien.

L'autre point fort du livre, c'est l'aperçu qu'il donne sur une société asservie, sur la propagande, sur le fonctionnement d'une colonie et de ses relations avec le colonisateur. Les contrastes entre l'extrême pauvreté (alors même que les protagonistes travaillent à enrichir Panem avec ses propres biens) et l’opulence indécente.

En bref, sans être le roman du siècle (je ne projette pas d'interrompre mon programme de lecture pour lire la suite dans les jours qui viennent), Hunger Games interpelle par la modernité du traitement et le fait que l'adolescent n'est pas pris pour un consommateur de produits Disney un crétin. 



mercredi 22 octobre 2014

Gone Girl... La bombe de Fincher...

Fincher et moi, c'est une grande histoire d'amour (OK, lui ne le sait pas, mais quand même!) Je ne dis pas qu'il ne s'est pas parfois égaré (mais d'où lui est venu cette idée saugrenue d'adapter Millénium alors que la série originale est déjà si réussie? Une indulgence face à un public américain qui refuse de lire des sous-titres??? Bref...)

Ça a commencé avec Fight Club... Le plus grand film de tous les temps selon moi. Et puis j'ai vu des films comme le nihiliste Se7en, The Game, The Social Network, le méticuleux mais un peu chiant quand même Zodiac ou encore Benjamin Button (qui m'a fait pleurer comme une madeleine, et ça ne m'arrive pas souvent!). À chaque fois, à des degrés différents, le talent du réalisateur s'affirme. Alors quand on m'annonce que Fincher a encore fait fort, j'y vais sans trop me poser de questions, même si a priori, il s'attaque à un genre que je n'affectionne pas particulièrement, le polar.



Et là, c'est la claque. Attention à toi lecteur, si tu n'as pas encore vu le film, arrête tout de suite la lecture, parce que je vais spoiler, spoiler et encore spoiler. Il est encore temps de stopper ta lecture. Après, je ne suis plus responsable de rien.

Non??? Tu es toujours là, lecteur adoré? Tu es sûr de toi? OK, c'est parti.

Tout d'abord, ça commence par l'installation d'une atmosphère bien particulière. C'est comme si on était dans du coton, anesthésié mais pas complètement, shooté à la novocaïne en permanence. On est transporté dans l'intimité factice d'un couple qui paraît avoir réussi sur tous les plans et qui pourtant se délite de l'intérieur. Le premier plan est sans équivoque : Ben Affleck sort les poubelles puis s'immobilise devant sa maison immense, prêt à prendre le volant de sa grosse cylindrée, le journal sous le bras (le gars à 35 ans à tout casser!!!), le regard préoccupé, perdu dans les rues désertes de ce Wisteria Lane aux teintes beiges. La musique de Trent Reznor, actrice majeure de la maestria de Fincher, berce déjà le spectateur telle des illusions qui commencent, presque imperceptiblement, à flancher. (On sent d'ailleurs l'influence feutrée de la musique de Twin Peaks).

Gone Girl, c'est d'abord le portrait de Nick Dunn, un homme faible. Un homme dont les dessous ne sont pas bien propres, un homme qui a laissé sa vie lui échapper et qui essaie de se sentir vivant par des moyens peu nobles, parfois avilissants. C'est la descente aux enfers classique du mari, suspect numéro un dans la disparition de sa femme. Et le spectateur ne parvient pas à ressentir de l'empathie pour lui : alors que la thèse de la machination s'impose aux yeux du spectateur, le gâchis de sa vie devient de plus en plus évident. Ses déboires professionnels, sa déroute amoureuse et les clichés qui l'accompagnent (la maîtresse beaucoup plus jeune, les disputes sur l'argent, le bellâtre qui prend de l'embonpoint...) se dessinent à chacun des indices qui le mènent à la clé de l'énigme. Ben Affleck est magistral en homme qui ne s'est pas vu vieillir. Alors que s'organise une campagne de recherche menée par ses beaux-parents (mais pourquoi n'y a-t-il pas songé lui-même?), on le voit sourire à la demande des journalistes à côté de la photo de sa femme disparue (déjà morte?). Sociopathe ou grand maladroit? (étonnant de la part d'un journaliste). Il se laisse manipuler avec une facilité déconcertante, parfois touchante. Et systématiquement par des femmes, comme le souligne cette scène où il fait un selfie avec une voisine cherchant plus ou moins à le draguer. Alors qu'il comprend son erreur et cherche à lui faire effacer la photo, elle lui rétorque qu'elle fera ce qu'elle voudra de la photo, comme si c'est lui qui avait été invasif. Et c'est à ce moment-là qu'il se retrouve complètement dépossédé de son identité, de son image. Il n'est plus victime, ni suspect, ni mari. Il est désormais la proie des média qui feront de lui une cible privilégiée.



Fincher traite clairement les média comme un personnage à part entière. Il y a encore quelques années, les hommes d'affaires, les banquiers, ou encore les avocats étaient représentés comme de véritables ordures sans foi ni loi. Aujourd'hui, les requins, ce sont les journalistes. Ils se jettent sur Dunn comme des charognards, avides de sang (veulent-ils vraiment croire qu'Amy, dont le corps est toujours introuvable, est vivante?). Dunn tente bien de jouer leur jeu (pas tout seul, hein, avec un avocat qui coûte une blinde et qui finit de le ruiner lui et sa famille) mais au final, tels des chats, les journalistes retombent toujours sur leurs pattes. Sans aucun amour propre, sans pudeur. C'est la désinformation organisée que dénonce Fincher. On ne cherche pas à informer, mais à raconter des histoires rocambolesques, palpitantes. On colle aux attentes du spectateur, qui n'est plus un citoyen responsable mais un consommateur rivé à sa télévision.



C'est ce qu'a bien compris Amy Dunn, femme blessée (et un tout p'tit peu sociopathe sur les bords). Au passage, donnons tout de suite l'Oscar à Rosamund Pike, on gagnera du temps. Après une première partie où elle n'apparaît qu'en flash back, le personnage prend réellement son envol à la deuxième partie du film, quand il devient évident que le mari trompé a été trompé. Mais au-delà de la femme froide, calculatrice et implacable, il y a l'histoire d'une femme dépossédée par ses propres parents. Enfant issue d'un milieu New-yorkais huppé, il devient très vite évident qu'elle a été utilisée par ses parents (ou plus exactement dépossédée). Sa mère, écrivain pour enfant, a créé le personnage de "Amazing Amy" pour une série de livres à succès (genre de Martine) en prenant pour inspiration les grandes étapes de la vie de sa progéniture. Problème : quand Amy ne fait pas, échoue, refuse, se détourne, est en retard, Amazing Amy devient très vite un miroir déformant qui ébrèche chaque fois un peu plus le moral et l'estime de soi de "Plain Amy". Mais voilà : Amy est richissime, et ce grâce à son alter ego. Alors quand Amazing Amy se marie, elle est bien obligée de faire bonne figure et d'étaler devant les journalistes sa vie amoureuse et de se justifier (jusqu'à ce que, tel un preux chevalier, Nick la sauve en la demandant en mariage). Mais l'injustice est telle, que quand frappe la crise de 2009, Amy donne (de son plein gré) la quasi totalité de sa fortune à ses parents, ruinés. Et le fait qu'elle et Nick viennent d'être licenciés ne change rien. La spoliation est totale. Elle n'est plus personne, et c'est à ce moment, je pense, que l'étau se referme autour de la relation Nick / Amy .

Attention :  ce n'est pas son mari qui la pousse à la folie (l'intrigue aborde ses histoires d'amours antérieures à son mariage, et ses vengeances diaboliques). Mais être trompée l'oblige à affronter l'échec de son mariage et la blessure de la trahison. Parce que dépossédée de tout, elle va attendre de son mari un amour inconditionnel. Mais face au quotidien (les problèmes d'argent, l'emprise familiale, le déracinement...) l'amour s'use, et Nick accumule les faux-pas, jusqu'à la maîtresse (qui curieusement, ne s'attire pas les foudres de notre sociopathe). Et là, s'en est trop.

Choix intéressant, c'est quand il devient clair pour Nick qu'il a été victime d'un coup monté par sa femme, et que le prochain arrêt risque d'être le couloir de la mort, que l'intrigue le quitte pour suivre Amy. Elle part sans remord, au volant d'une vieille voiture, filant à toute allure le plus loin possible. De victime (comme l'insinue Fincher lorsqu'il insère des passages de son faux journal intime en voix off pour enfoncer davantage Dunn aux yeux du public) elle devient froide calculatrice.
Alors qu'elle déroule le fil de son plan tout en éliminant les preuves, le perfectionnisme de sa folie se fait jour (même les stylos fantaisie utilisés pour rédiger son faux journal intime sont dans le thème et donne du corps à l'affabulation). Sa détermination est telle que, sans le moindre ménagement pour son corps, elle est prête à finaliser son plan avec son propre cadavre. Et puis les choses changent petit à petit. Pourquoi mourir? Elle s'invente une nouvelle identité, change de coiffure, s'affuble de lunettes, prend un accent du sud populaire. Elle suit alors "les aventures" de Nick à la télévision, devenant la spectatrice que les média cherchent à satisfaire. Sa mesquinerie ressort de temps en temps (crachat dans une limonade à l'appui). Elle se montre si méprisante, si imbue d'elle-même et de son intelligence, qu'elle va se laisser aller à à la négligence et finalement se faire berner par deux junkies white trash, qui - sous leurs dehors ploucs - la percent à jour très rapidement. Et c'est alors que commence un troisième acte à la cruauté sans pareil.

Dépossédée à nouveau, elle se tourne vers son ancien amant, le très riche et très amoureux Desi Collings - Patrick Neil Harris, qu'on lui donne aussi un Oscar, tant qu'on y est. Elle lui avoue tout (enfin, elle se fait tout de même passer pour la victime, hein... Elle avait peur pour sa vie...), le rend complice, lui fait croire que tout est possible, et lui, transi d'amour, est prêt à toutes les dérives. Alors bien sûr, ce n'est pas un conte de fée, et il est clair que le monsieur à des conditions et se montre légèrement pressant. Le refuge (un chalet tout confort caché au milieu de nulle part) devient une cage dorée (le système de vidéo surveillance est très performant). Mais voilà, alors que son mari fait son mea-culpa à la télé (en lui envoyant tout de même quelques messages subliminaux pouvant être traduits par "I know everything, Bitch!") elle voit une échappatoire  une déclaration d'amour. Prête à tout pour survivre, elle prépare dans les moindres détails sa fuite. Malmenant encore une fois sa personne (je ne verrai plus jamais une bouteille de champagne sans frissonner), elle met patiemment sur pied une mise en scène pour faire tomber son "sauveur" tant socialement que physiquement. Et après avoir orchestré la disparition (le sacrifice) de Collings (il n'est d'ailleurs pas évident que l'homme avait l'intention de la séquestrer quand on y réfléchit bien...) elle revient au bercail de manière spectaculaire, couverte du sang sacrificiel, tombant d'un mouvement exagéré dans les bras du mari à deux doigts de la garde à vue. La boucle est bouclée : il n'est plus coupable, la police peut remballer son enquête et se contenter de sa version à elle.

Et lorsque des doutes sont émis (par le mari, par l'enquêtrice principale), que la version de la "victime" est remise en question, la réponse est "Ne pouvez-vous pas simplement être content qu'elle soit de retour?" (Comme le souligne le policier à l'hôpital, alors que les failles de son scénario commencent à affleurer). Evidemment, les caméras sont là. Lors de son grand retour... lorsqu'elle rentre de l'hôpital (toujours couverte de sang)... Et les jours suivants... Amy accueille les journalistes chez elle, et piège Nick avec une grossesse (fictive?). Elle lui avoue tout (sous une douche, pour vérifier qu'il n'a pas de micro) dans une déclaration d'amour hallucinante et c'est alors que les rôles s'inversent. Il a peur, il s'enferme, craint pour sa vie. Mais il se retrouve seul, car même si on le croit, elle a véritablement réalisé le crime (pas si) parfait avec la complicité de la bien-pensance américaine et des média, pourtant prêt à réclamer la tête de Dunn quelques jours plus tôt. Et tant pis pour Collings, qui endosse le rôle du salaud dont on réclame la tête. Et c'est la mort dans l'âme que Nick annonce à sa sœur jumelle (son seul soutien indéfectible) qu'il capitule et qu'il reste avec Amy. Lâcheté? Sens des responsabilités retrouvé pour un enfant à naître avec une mère passablement dérangée? Ou a-t-elle raison? Font-ils vraiment la paire? Et c'est sur le même plan que se termine le film, à une différence près: les camions-relais de chaînes TV garés dans la rue.

C'est avec les faux semblants que Fincher joue. Et à ça, il est très fort. Montrer un couple qui se délite sous la pression du quotidien, une personnalité qui se désagrège, un instinct de survie qui s'éveille... Au final, les twists sont assez secondaires. On les voit arriver d'assez loin (quoi??? elle est vivante???? Non!!!!). C'est voulu, je pense. Parce que ce qui est intéressant, ce n'est pas de surprendre le spectateur, mais de l'accompagner dans la folie de son personnage principal, d'expliquer pourquoi et de montrer comment elle l'a fait. Comment "Plain Amy" est enfin devenue "Amazing Amy". Parce que malgré l'horreur de ses actes, on ne peut s'empêcher d'admirer sa détermination et sa maestria. 

Enfin, pour l'addict de pop-corn movie que je suis, Gone Girl est un film palpitant malgré ses 2h30. Je n'ai pas eu l'impression d'être prise pour une débile et on égratigne pas mal tout ce qui me fait mal dans un pays qui s'érige en modèle. Ça fait longtemps que je ne suis pas ressortie d'une séance de cinéma aussi secouée. Et ça fait plaisir.


mercredi 15 octobre 2014

Kiss Me Balm de Sephora

J'ai craqué ce week end pour les nouveaux baumes à lèvres colorés de chez Sephora. Avec les températures qui descendent et le fait que je ne pense pas forcément jamais à mettre mon rouge à lèvres dans mon sac le matin, les baumes à lèvres sont un bon compromis pour moi. En plus, malgré la trentaine bien installée, j'adore les produits qui sentent le bonbon et aux couleurs pop (ça a peut-être quelque chose à voir avec les ados que je côtoie tous les jours :) ). Et là, il faut dire que Sephora a fait fort.

Ils ont sorti le Kiss Me Balm, un petit baume coloré en forme d’œuf. J'adore le design, qui change des tubes classiques. A appliquer, malgré la forme inhabituelle, c'est plutôt pratique. Par contre, je m'interroge sur le long terme, quand l’œuf n'aura plus vraiment une forme d’œuf.

J'ai acheté deux teintes (chose assez rare pour être soulignée) : Candy Apple et Soda Pop.

 


La teinte Candy Apple est un rouge transparent plutôt discret. Pour être honnête, je ne suis pas forcément convaincue par le parfum à la pomme d'amour. Juste à l'odorat, il n'est absolument pas reconnaissable (d'ailleurs, pour moi, c'est plus un parfum de fraise synthétique) mais cela reste agréable.


La pigmentation est légère: le produit laisse un voile coloré, il est agréable à porter, et la couleur reste 2 ou 3 heures. Mais c'est un baume, et l'application doit être régulière pour que l'effet protecteur soit assuré. Néanmoins, il remplace très bien les rouges à lèvres rouges que j'affectionne au quotidien avec un maquillage léger sur le teint et un trait d'eye-liner.

La teinte Soda Pop est LE vrai coup de cœur de la gamme pour moi. Tout d'abord, le parfum me rend hyper nostalgique: ça sent EXACTEMENT la même chose que les bonbons en forme de petites bouteilles de Coca-Cola, ceux qu'on achetait chez le boulanger quand on était petits. Quant à la teinte, même si ce n'est pas un brun glacé comme on pourrait s'y attendre avec le nom, elle tient ses promesses. Il s'agit d'un violine étonnamment soutenu pour un baume. Ce petit œuf-là, je l'aime d'amour.


Et le plus: son prix tout mini. Il coûte 6.95 € pièce, sachant que j'ai bénéficié d'une réduction de 25 %, j'ai donc eu les deux pour 10.50 €. 

Ce n'est pas le produit du siècle, et un autre produit tout aussi ludique remplacera celui-ci très bientôt, mais je le range dans mes préférés du moment.

samedi 11 octobre 2014

Les muffins d'automne...Pumpkin style...

Cet été, j'ai eu l'excellente idée de planter trois plants de potiron, histoire de voir ce que ça donnerait. Eh bien j'ai vu, et je n'ai pas été déçue!!!! J'ai des réserves de citrouille plein le congélateur (ça peut toujours servir en cas d'invasion de zombies, cela dit...)

Le potiron se décline donc en entrée, en plat et en dessert ces derniers jours. Ma tendre moitié était ravie, quand je lui ai annoncé aujourd'hui que le dessert d'aujourd'hui serait un muffin au potiron. La recette du jour provient du livre Muffins, les recettes de Bob par Mark Grossman (déjà coupable de New York, Les recettes cultes).



 C'est assez simple à faire, même si certains ingrédients doivent s'acheter spécialement pour la recette. Voici la version que j'ai faite aujourd'hui, avec les ingrédients que j'avais.

Ingrédients:
Pour les ingrédients secs...
  • 340 gr de farine
  • 1 sachet de levure
  • 150 gr de cassonade
  • de la cannelle
  • du gingembre confit (2 morceaux) haché
  • 1 pincée de sel
  • de la noix de muscade.
Pour les ingrédients liquides...
  • 80 ml de lait fermenté (que l'on peut réutiliser pour faire des pancakes)
  • 120 ml d'huile de tournesol
  • 2 œufs
  • 400 gr de chair de citrouille mixée
  • 5 portions individuelles de fromage frais (Carré Frais, Kiri, Saint Morêt...) 
On commence par faire préchauffer le four à 210 °C.

On mélange dans un saladier les ingrédients secs.

On mélange dans un autre saladier le lait fermenté, l'huile et les oeufs.

On combine ensuite les deux préparations (le mélange peut paraître épais et difficile à travailler) puis on ajoute la chair de citrouille (d'ailleurs, on dit citrouille ou potiron? Est-ce la même chose? Je m'y perds).

On garnis les moules à muffin jusqu'à la moitié puis on met une demi-portion de fromage dans chacun d'eux et on remplit à nouveau de pâte jusqu'au bord du moule. On enfourne 20 à 25 minutes (là, ça dépend du four) et on laisse refroidir avant de démouler. La recette prévoit 12 muffins, j'en ai fait 10 (mais je pense que mes moules sont plus grands). J'ai utilisé des moules en silicone. Le démoulage est plus facile, il n'est pas nécessaire de graisser les moules, mais j'avoue que je préfère les moules en métal, qui ne dégagent pas cette odeur synthétique que je déteste.




Le résultats gustatif est vraiment de saison. Les muffins sont moelleux à souhait et le potiron se marie très bien aux épices. On pourrait, je pense, décliner la recette avec un mélange de carotte et de potiron. On pourrait également y ajouter des raisins secs. Mais c'est aussi très bien tel quel, avec une petite tasse de Chai pour le tea time ou un café bien chaud et une orange pressée au petit déjeuner.

Si vous avez des suggestions, je prends!

Enjoy!


vendredi 10 octobre 2014

Birchbox octobre 2014

Petit bonheur du mois : ma Birchbox est là!

J'étais assez déçue par le contenu du mois dernier, autant dire que ce mois-ci, la chanson est différente. J'ai reçue une box remplie de produits que j'affectionne et que je vais tester à coup sûr. Le thème de ce mois d'octobre est "Les Belles Choses" et invite ses abonnées à la solidarité avec les Restos du Coeur en ajoutant un euro à son abonnement tous les mois (soit un repas). C'est si on veut, et ça n'a aucun caractère culpabilisant (ce qui aurait été absolument horripilant pour ma part). Le geste est clairement délimité dans la durée (jusqu'à mars 2015) et reste modeste.

A titre personnel, je trouve que le thème colle à la période, puisque que j'adore le mois d'octobre. Çà coïncide avec l'arrivée de l'automne, les citrouille, Halloween, le droit de traîner avec son chéri et / ou le chat sous la couette... Bref, c'est mon moment à moi.



Pour commencer, j'ai reçu un échantillon de BB Cream Embryolisse (19,10 € les 30 ml). Il s'agit d'un échantillon de 5 ml qui tombe à point nommé, puisque je viens de terminer mon tube d'Erborian (mon amour... Il faudra que je vous en parle un jour...). Seul problème, le ton me semble très orange. Le premier test fait sur mon bras me paraît peu concluant (j'ai la peau très claire): le produit s'étale assez mal et laisse un voile carotte sur la peau. Mais je vais quand même essayer sur le visage. Cela dit, si mes soupçons se confirment, cela ira à l'encontre de la promesse annoncée: "Pigments auto-ajustables Toutes carnations."





Le second produit est une lotion pour le corps de la marque Gilchrist & Soames (16.35 € les 236 ml). Il s'agit d'une miniature de 45 ml au design épuré. La texture est assez liquide au début, mais lorsqu'on chauffe le produit en l'appliquant, la lotion devient plus onctueuse et hydratante (cela fait un peu penser à du beurre corporel, en plus léger). Le parfum est très fleuri, et fait un peu cheap à mon goût. Mais le dépliant vante une composition "Eco-friendly" et le produit semble vraiment efficace sur les zones sèches. A tester, donc.




Le troisième produit est une huile capillaire de la marque Inca Oil qui s'appelle Pandora Oil (ça me rappelle Anne Rice et mes jeunes années, ça tiens...). Le full size de 100 ml vaut 22 €, et la miniature reçue contient 10 ml. Ca paraît peu, mais c'est à utiliser avec parcimonie. La promesse : "régénérer" les cheveux aux pointes fourchues et aux longueurs abîmées. Evidemment, dit comme ça, on a du mal à y croire. Mais depuis que j'utilise les huiles capillaires, mes cheveux ont vraiment changé d'aspect, et pour la première fois, j'arrive à les faire pousser. Le plus de ce produit, pas besoin de le rincer. Et l'odeur est à tomber.



Le quatrième produit est une bombe : il s'agit d'un roll-on pour les yeux de la marque Gatineau d'une valeur de 32.50 € pour 15 ml (et oui, il s'agit bien d'un full size!). C'est un produit à la fois hydratant et ayant une action sur les cernes. J'ai vraiment hâte de l'utiliser.



Et pour terminer, un jolie vernis à ongle rouge vif de la marque Lollipops. La teinte s'appelle Voyage à Paris et évoque un style très working girl. A tester rapidement. Le full size de 12 ml coûte 8.90 € (je pense qu'il s'agit d'un full size, même si la contenance n'est pas indiquée sur le flacon).



Voilà pour la box du mois d'octobre. Le contenu est prometteur (à part peut-être pour la BB cream) et le rapport qualité prix est vraiment très bon sur cette box.

Encore une fois, je recommande.